Après Twitter, Nielsen va enrichir sa mesure de l’audience TV en y intégrant des données de Facebook puis d’Instagram. L’institut complète ainsi sa couverture des réseaux sociaux pour proposer un outil de mesure de l’ensemble des interactions sociales autour des programmes.
Nielsen a annoncé le lancement dans les prochains mois d’un nouvel outil, le Social Content Ratings, qui complètera la mesure de Twitter par celle de Facebook puis d’Instagram. Depuis 2013, Nielsen proposait déjà le Twitter TV Ratings qui mesure le nombre de tweets autour des programmes TV et le nombre d’utilisateurs ayant vus ces tweets. Cette mesure de Twitter va être enrichie dans le Social Content Ratings par la mesure des interactions autour des programmes sur Facebook et ultérieurement sur Instagram. Il s’agira de mesures agrégées des conversations relatives aux programmes TV sur ces plateformes. Sur Facebook, Nielsen utilisera d’une part les messages postés publiquement mais également les messages dont la diffusion est limitée à un nombre restreints d’amis. En outre, Nielsen prendra en compte l’ensemble des discussions autour des programmes sans distinction temporelle et non plus seulement les discussions autour des programmes linéaires au moment de leur diffusion. Le Social Content Ratings devrait être lancé au cours du premier trimestre 2016 sur les marchés déjà mesurés par le Twitter TV Ratings : l’Australie, les États-Unis, l’Italie et le Mexique.
Nielsen prouve une nouvelle fois sa volonté de moderniser ses outils en s’ouvrant à Facebook pour une mesure prenant en compte les nouveaux usages. L’extension de la mesure des réseaux sociaux à Facebook était nécessaire alors la pertinence de la seule mesure de Twitter décline. En effet, la part de Twitter dans les discussions autour des programmes est de plus en plus faible (10% seulement pour certains programmes) alors que le réseau ne représente que 300 millions d’utilisateurs quand Facebook en rassemble 1,5 milliard et Instagram 500 millions. Facebook et Instagram permettront aussi à Nielsen de s’adapter à la consommation délinéarisée puisque les interactions sur les deux plateformes sont beaucoup plus déconnectées de la diffusion en direct que celles de Twitter.