Etude NPA CONSEIL et CRYPTO ASSET FRANCE
La Blockchain : un enjeu majeur dès 2019 pour les industries culturelles
L’Innovation Honoree Award remis lors du CES 2019 qui vient de s’achever à la start-up française Ledger, expert en sécurisation des crypto-monnaies et des transactions financières de la Blockchain, confirme que la Blockchain reste au cœur de l’attention des spécialistes de la Tech et du digital. Et si les services financiers restent le premier domaine de développement de cette technologie avec la montée en puissance du bitcoin et des ICO, la Blockchain essaime progressivement dans d’autres secteurs, notamment les industries culturelles.
Dans leur étude « Blockchain : solution miracle pour les industries culturelles ? », NPA Conseil et l’association Crypto Asset France ont interrogé 23 professionnels sur ses applications potentielles dans les secteurs de la Musique, de la Vidéo, des Médias et de la Publicité, et analysé 24 projets, impliquant plus de 78 structures. Selon Philippe Rodriguez, co-fondateur d’Avolta Partners et Président de l’association Crypto Asset France, la Blockchain est un « outil de mécanisation de la confiance ». Elle pourrait donc contribuer à résoudre les enjeux de confiance et de transparence auxquels ces industries sont confrontées. Et le peer-to-peer, après avoir grandement contribué à fragiliser les auteurs, apparaît aujourd’hui comme un recours possible dans la lutte contre le piratage, le respect du droit d’auteur, l’accélération des reversements aux ayant-droits, la fraude publicitaire, l’opacité des flux, ou encore la mesure des impressions et des clics…
Certaines limites technologiques handicapent encore la montée en puissance de la blockchain, sur la vitesse d’enregistrement des opérations et sur la capacité à gérer des registres de grande dimension, notamment. Mais, à défaut d’une « Loi de Moore de la blockchain », les évolutions sont rapides, et certains projets sont déjà opérationnels sur la partie gestion des droits. La maturité est moindre s’agissant des médias et de la publicité digitale, qui raisonnent plutôt encore en termes de POC et d’expérimentations.
La compréhension des ressorts techniques et l’identification des cas d’usage et des points d’application opérationnels représentent d’autres enjeux à traiter pour accompagner la montée en puissance de la blockchain. S’y ajoute parfois, l’appréhension face au potentiel de disruption de la blockchain et à sa capacité à remettre en cause la position de certains intervenants. « La blockchain est un terme très à la mode aujourd’hui, les médias grand public, la classe politique, les dirigeants, tout le monde en a entendu parler. Mais il y a encore beaucoup d’incompréhensions autour de cette nouvelle technologie et de ses promesses », relevait en décembre 2017 Sammy Bebane, co-auteur d’un rapport de France Stratégie sur la blockchain[1].
Ces différents éléments conduisent à conclure que 2019 restera pour les industries culturelles une année d’appropriation et de prise en main du sujet, et que ses applications majeures ne devraient émerger qu’en 2020-2021. Mais « la capacité à avoir mis ce temps à profit pour imaginer les développements possibles, à en avoir testé les mécanismes et à l’avoir intégré aux processus de transformation des acteurs du secteur pourrait s’avérer déterminante, au final, pour faire émerger ceux qui en tireront demain le meilleur parti », note Benjamin Grange, porte-parole de Crypto Asset France.
[1] http://www.strategie.gouv.fr/actualites/blockchain-potentiel-de-disruption
Contact presse : Juliette Giraud – jgiraud@npaconseil.com – 0174714386